une misère extrème

Publié le par FLOZEN

 Cet extrait de l'Express de Madagascar du 10/06/08 pour témoigner de l'extrême misère dans la quelle vivent les familles des quartiers les plus populaires de Tananarive et pour témoigner combien le centre Betania qui accueille tous les jours les enfants pour les scolariser représente une oasis
 -

Pauvreté
Les bas quartiers de la misère
L'insalubrité, la pollution, et la promiscuité forment l'enveloppe de la pauvreté, notamment dans les bas-fonds de la capitale. Malgré le combat journalier pour trouver du gagne-pain, les familles n'y arrivent pas à améliorer leur niveau de vie.
 
Loin du confort des maisons en dur qui se dressent dans le centre ville, la majorité de la population dans les bas-fonds de Tanà vivent dans des cabanes en bois. Cette dure réalité se rencontre dans les quartiers Antohomadinika FAAMI, Antohomadinika IIG Hangar à Ankasina, à Andohatapenaka dans les bas quartiers de Manarinstoa Est, à Andavamamba, ou encore à Ankorondrano.
Des canaux d'évacuation ou le canal Andriatany traversent la plupart de ces quartiers. Six familles se partagent un lopin de terre loué, entre 5 000 et 10 000 ariary, par un particulier pour bâtir chacune sa cabane.
L'agglomération de masures ne laisse qu'une étroite allée pour circuler. Jamais en dur, les cabanes ainsi construites sont faites de bois ou de briques non cuites, et dans lesquelles logent en moyenne sept personnes.
A l'intérieur, la promiscuité fait dégager une odeur étouffante, en provenance de l'entassement des linges sales. En général, les gens dorment par terre sur un matelas fait de morceaux de tissu et recouvert d'un drap.
Le minimum
Ceux qui en ont les moyens fabriquent un lit avec du bois rond et des planches, afin d'éviter l'humidité par temps de pluie et atténuer l'impact direct du froid.
A cause de son exiguïté, la cabane ne contient souvent qu'un seul lit et une étagère, ce afin de faciliter plus ou moins les déplacements à l'intérieur.
Le coin cuisine se trouve dans la pièce même ou juste à l'entrée de celle-ci. L'équipement se compose en général d'une marmite pour cuire le riz, et une autre moins grande pour préparer le plat d'accompagnement. Le supposé lit fait aussi office de table à manger.
Ces images se rencontrent dans les bas quartiers de Tanà, surtout dans la délimitation du premier arrondissement.
Le centre de santé y fait aussi défaut. Pour se faire soigner, les malades doivent se rendre au Centre de santé de base niveau II de Tsaralalàna, l'ex-ISS, le dispensaire dévolu aux 8 900 personnes du fokontany FAAMI. Le paludisme, les infections respiratoires aïgues, la diarrhée ainsi que la grippe sévissent souvent chez les enfants et les adultes de cette partie de la ville de Tanà.


Publié dans Madagascar

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article