bruits de bottes entre Arménie et Azerbaïdjan?

Publié le par FLOZEN

Comme ils l’ont fait à six reprises cette année, les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan vont se retrouver aujourd’hui  22 novembre à Munich.

Au coeur de leur discussion : le conflit du Haut Karabakh, un territoire sous contrôle de séparatistes arméniens qui empoisonne les relations entre les deux pays.


"Cette rencontre doit jouer un rôle décisif dans le processus de négociations", a déclaré Ilham Aliev, qui se réserve le droit de recourir à la force en cas d'impasse.

"Si cette rencontre s'achève sans résultat, nos espoirs de négociations seront épuisés et nous n'aurons plus aucune autre option", a-t-il ajouté.

Ilham Aliev menace fréquemment de reprendre par la force le Haut-Karabakh, enclave à population arménienne, mais les analystes doutent de l'intention de cette république productrice de pétrole de se lancer dans un conflit armé.

Devant des réfugiés de l'enclave, le président azerbaïdjanais a affirmé que son pays "dépensait des milliards pour acheter de nouvelles armes, de l'équipement, et renforcer sa position sur la ligne de contact".

"Nous le faisons parce que nous n'avons jamais rien exclu et nous n'excluons certainement aucune option. Nous avons pleinement le droit de libérer notre terre par des moyens militaires", a-t-il ajouté. Ses propos étaient retransmis à la télévision.

La rencontre de dimanche, la sixième cette année entre Ilham Aliev et Serj Sarksian, doit avoir lieu à la résidence du consul général de France à Munich. La France forme avec les Etats-Unis et la Russie le "groupe de Minsk" chargé par l'Organisation de la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) d'une médiation entre les deux pays.

Le Haut-Karabakh est à l'origine du conflit qui a opposé les deux anciennes républiques soviétiques du Caucase en 1991. Quelque 30.000 personnes ont péri et un million d'autres ont été contraintes au départ.

Les séparatistes arméniens ont pris le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts azerbaïdjanais environnants avant la proclamation d'un cessez-le-feu en 1994.

La Turquie, qui a rompu ses liens et fermé sa frontière avec l'Arménie chrétienne en 1993 par solidarité avec l'Azerbaïdjan turcophone et musulman, presse l'Arménie de régler ce conflit avant de sceller son rapprochement avec Erevan, engagé avec la signature d'un accord historique le 10 octobre qui doit encore être ratifié par les parlements des deux pays.

L'accord entre Ankara et Erevan prévoit le rétablissement de liens diplomatiques et la réouverture de la frontière commune aux deux Etats


 

Publié dans Arménie

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